L'ODYSÉE DE LA LUMIÈRE - LYON 2012 - MOVE FOR ART Création lumière, vidéo projection & design sonore. Objectif: Faire vivre le lieu dans son intégralité par une création lumière sur la façade du Musée des Beaux-Arts, les façades de la Galerie des Terreaux et de l'Hôtel de Ville, dans le ciel et sur l'ensemble de la place.
Si l'odysée de la lumière nous était contée, qui prendrait la parole en premier ? Et qui, du scientifique, de l'artiste, ou encore du mystique, aurait le dernier mot ? Chacun voit, ou perçoit, la lumière à son cadran, à son symbole, à sa particule élémentaire, à son astre. Rayonnement électromagnétique ou abstraction chromatique... Ondulation énergétique ou source divine...Quelle définition serait la plus éloquente ? Quelle "vision" de la lumière serait la plus légitime? Mais, après tout, pourquoi les opposer ? Pourquoi les cloisonner chacune dans leur paradigme ?
Et si ces visions équivoques parlaient d'une seule voix pour oser une définition universelle et transversale de la lumière...
L'Odysée de la Lumière est une oeuvre conçue comme un prisme optique par lequel la lumière entre à rebours. Les rayonnements polychromes de l'arc-en-ciel, comme autant d'images de la lumière, se recomposent en un seul rayon de lumière blanche : un seul message nourri d'une multitude d'idées. Une réfraction inversée !
Le Big Bang. Première étincelle ? Et la lumière fut? Et la lumière fuse. Fra Angelico. Et la lumière se diffuse, en peinture. Un autre éclair, de génie. Newton et son prisme. La lumière se fait couleur. Le Cosmos en expansion, à des années lumières justement. Et plus près de nous, le photon dans toute sa splendeur.
DE L'INFINIMENT GRAND À L'INFINIMENT PETIT. Laser, plasma, rayon gamma, rayon X. Prométhée volant la lumière, ce feu de la connaissance auquel on dédiera même un siècle. Lueur, filet, éclat... La lumière dans tous ses états.
L'Odysée de la lumière conjugue les formules et les allégories, la physique et la métaphysique, elle accorde les expériences et les mythes pour faire dialoguer l'art et la science car, au fond, tous deux nourrissent secrètement le même rêve intime : capturer la lumière !
SCIENCE POÉTIQUE OU POÉSIE SCIENTIFIQUE ?L'oeuvre est le point de tension entre les extrêmes opposés, le point d'interrogation logé dans les interstices et le point d'exclamation au point du jour : cette émotion ineffable lorsque l'on passe de l'ombre à la lumière.
L'art et la science se rencontrent sur le fond mais aussi sur la forme : la technologie de projection la plus avancée et le majestueux Musée des Beaux-Arts. Entre les deux, la lumière.
Témoin de cette médiation, le spectateur est immergé, au fil de cette flanerie contemplative, dans une nouvelle dimension ou l'espace physique se dématérialise. L'édifice révèle une intériorité qui n'est plus que façade. L'écorce se fait le noyau. Le contenant devient le contenu.
Le Musée peut " faire surface " en pleine lumière. À la lumière de la lumière. Sans doute, le vrai luxe comme son étymologie le suggère.
Éblouissement du public : " Rien ne peut être éclatant sans être pénétré par la lumière " (Sénèque).